A l’aube des matins bleus
J’ai vu au loin le scintillement des montagnes enneigées
J’ai parcouru des sentiers sinueux hantés par des esprits nocturnes
J’ai vu des forêts envoûtées, des arbres aux racines noueuses,
J’ai observé et humé leurs mousses de velours,
Perlées de gouttes de rêves que j’ai tenues dans mes mains.
A l’aube des matins bleus
J’ai survolé les grands espaces et observé des myriades d’étoiles
J’ai suivi les oies sauvages chavirées par les vents violents
J’ai entendu les chants mélismatiques des oiseaux éperdus de liberté
J’ai senti sur mon corps l’air qui sifflait et fouettait
J’ai retenu mon souffle pour garder en mémoire le son du froissement de leurs ailes.
A l’aube des matins bleus
J’ai marché pieds nus dans le désert et aperçu des mirages dorés
J’ai imaginé des routes secrètes, des murailles sculptées et des paysages lunaires
J’ai croisé des animaux sauvages et respiré des fleurs aux senteurs minérales
J’ai senti le feu sur mes lèvres et mes mains trembler
J’ai fermé les yeux pour garder en mémoire les caresses de la brise du soir.
A l’aube des matins bleus
J’ai vu les côtes sauvages des Îles d’Aran
J’ai couru au hasard des récifs balayés par les vents
J’ai plongé dans les eaux profondes pour écouter le chant des baleines
J’ai vu les barques frêles et scintillantes des elfes disparaître sur les eaux calmes
Et s’en aller vers des contrées lointaines et les Terres Immortelles.
« I’ve seen things you people wouldn’t believe
All those moments will be lost in time,
like tears in the rain…»
« A l'aube des matins bleus » // écrit par Christine Ott en mars 2020 // accompagne l'édition limitée de « Time to Die » (épuisé) // https://gizehrecords.com/products/christine-ott-time-to-die